Notre conscience est la source de notre indépendance
Notre liberté est le gage de notre objectivité
VEPELEX
VEPELEX
L'intellectuel rwandais face aux défis de société
En ouvrant le Forum social de Vépélex, nous avons le souci d'innovation quant à l'art de débattre au sein de la société rwandaise. C'est le souci tout d'abord de sortir les intellectuels rwandais de leur apraxie et ensuite faire converger les réflexions axées sur les majeurs défis de société ainsi que les enjeux actuels et futurs. Il faut reconnaître que l'intellohypnie morbide conduit immanquablement à l'anarchie et à l'incohérence des idées et des actions.
Ismaïl Isidore Mbonigaba
Memento du journaliste-communicateur de la transformation sociale
La reconstruction post-génocide du Rwanda a connu dès le départ d’importantes entraves sur le plan du développement social et humain, et continue d’accuser des dysfonctionnements notamment en ce qui concerne la réconciliation, la démocratie et même la culture. Ces entraves et dysfonctionnements sont consécutifs à l’absence de politiques et approches cohérentes en matière de pédagogie populaire. Et le grand coupable se trouve être les professionnels des médias qui, tant au niveau local qu’international, manquent d’efficacité et souffrent de sérieuses lacunes quant à l'application des principes les plus élémentaires de l'éthique professionnelle.
@Devise journalistique de VEPELEX
« Notre conscience est la source de notre indépendance, notre liberté est le gage de notre objectivité »
Les principes qui gouvernent la profession journalistique et ceux qui régissent la démocratie, dans la Région des grands Lacs africains en général et au Rwanda en particulier, souffrent d'une faillite grave. Soit par leur absence ou par le truquage de l'un ou l'autre, les médias et la démocratie font l'objet de sévères critiques voire d'amertume vis-à-vis des crises sociales de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle.
@Du rôle du journaliste
Tout journaliste digne de ce nom doit incarner trois choses en lui :
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Chroniqueur : Conscient de la noble responsabilité de contribuer à la mémoire et de constituer les annales de l’histoire du peuple.
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Civilisateur : Le journalisme est le pilier central de la Transformation sociale et de la lutte contre l’obscurantisme.
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Défenseur : Les journalistes doivent faire preuve d’empathie vis-à-vis des victimes de l’injustice. La triste référence aux « Médias acteurs des tragédies » doit se dissiper définitivement et faire place à la référence aux « Médias agents de prévention des tragédies ».
@De la Conscience journalistique
A l'ère du progrès technologique et les médias traditionnels fusionnant avec les réseaux sociaux, le journalisme n'a jamais fait autant de sens et en même temps fait face à autant de défis qu'aujourd'hui. Tout journaliste est tenu d’assumer son autorité en tant que garant de l’opinion publique.
Préceptes moraux d’une révolution solide
Le leadership des jeunes
On ne nait pas leader, on le devient. Mais on ne devient pas leader du jour au lendemain. Le leadership se crée dès de jeune âge et se cultive à longueur d’années. Il s’agit d’un degré d’affirmation de soi et de la démonstration de compétence en ce qui a trait à l’interprétation et à la prise en charge d’une question d’intérêt général au sein d’une communauté.
Il faut éduquer nos jeunes et les conscientiser aux enjeux majeurs de la politique nationale. À l’époque présente, le pari doit être avant tout de réaliser le rêve d’un Rwanda uni et réconcilié reposant sur les principes de liberté, de cohésion et de vérité.
Un peuple rétabli dans ses libertés : La liberté constitue la base fondamentale pour gérer notre vie, nous épanouir et construire notre nation. C’est elle qui donne un sens réel à notre existence et à notre espérance. Il faut vivre libre pour faire du bien à soi et aux autres.
Un peuple stable dans son berceau : Les Rwandais sont tous condamnés à vivre ensemble, à tout prix et à jamais et, pour cette raison, ils doivent s’engager à signer un nouveau contrat social en vue de résoudre définitivement entre autres la question de réfugiés.
Un peuple réconcilié avec son histoire : Seule la vérité nous rendra libre. Nous devons assumer notre histoire dramatique pour ne pas la revivre. Seule la réconciliation entre Rwandais sera garante de réconciliation entre Rwandais sera garante de développement durable.
Le rôle primordial dans le changement doit essentiellement être joué par la jeunesse, elle qui incarne l’avenir de la nation. Et pour que cette révolution soit une réussite cette jeunesse doit être préparée, motivée et initiée à assumer le rôle citoyen de leader. Le Rwanda se trouve parmi les états tombés en faillite suite aux mentalités caduques par lesquelles nos jeunes sont endoctrinés.
Culture démocratique
Le moment est maintenant de découvrir le trésor caché en la jeunesse rwandaise, de matérialiser et pérenniser les concepts de Nation, État de Droit et Leadership dans notre pays, ainsi que Démocratie comme culture des futures générations.
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Quiz : Comment devient-on leader?
Par Ismaïl Isidore Mbonigaba
L'apolitisme chez l'intellectuel rwandais
DiMartini Gihe
Zu Anti Intore: ... that is true!
DiMartini Gihe: Une vraie réflexion?
Zu Anti-Intore
Transition d'époques :
du génocide au postgénocide
Quelques questions étaient posées au journaliste Anjan Sundaram [AS] au sujet du livre qu'il a récemment publié sur la situation des journalistes dans une dictature. Le livre s'intitule "Bad News" [voir nos éditoriaux] et fait état de la disparition du journalisme indépendant "au pays des génocides" [notre désignation]. Nous relevons ici des passages de son interview avec Business Insider [BI] qui laissent deviner à quel point le Rwanda court vers sa ruine.
B I: Tout au long du livre vous semblez détecter une continuation de l'état d'esprit de l'époque du génocide dans le pays, votre livre semblant insinuer qu'en fait le Rwanda n'est pas stable, et qu'une tendance historique est catastrophique est en train de se reproduire en quelque sorte. Cela suggère-t-il que le Rwanda est une poudrière et que sa stabilité est purement fictive ? Etant donné que Kagame vient de modifier la Constitution pour pouvoir rester au pouvoir jusqu'en 2034, où pensez-vous que le Rwanda se dirige sans presse libre?
AS : Une grande partie de mon livre n'est pas seulement consacrée à critiquer le gouvernement, mais aussi à communiquer en quelque sorte ce que
l'on ressent à vivre dans une dictature, montrer comment ça peut être déstabilisant, irritant et même dénaturant.
Concernant le transfert du pouvoir, il semble très improbable que cela se fera de Kagame à quelqu'un d'autre sans violence. La plupart de chercheurs et universitaires le voient de cet oeil. Il y a au Rwanda des politiciens intelligents, compétents et expérimentés. Malheureusement Kagame les a tous aliénés ou tués ... Kagame est directement responsable de la mise en place d'un système dans lequel il détient un pouvoir absolu.
Il est historiquement reconnu- et le Rwanda ne fait pas exception - que lorsque les pays ont des dirigeants autocrates détenant des pouvoirs absolu, les transferts de pouvoir s'accompagnent de violence.
Par Ismaïl Isidore Mbonigaba
Anjan Sundaram
Il est historiquement reconnu- et le Rwanda ne fait pas l'exception - que lorsque les pays ont des dirigeants autocrates détenant des pouvoirs absolus, les transferts de pouvoir s'accompagnent de violence. [AS]
VEPELEX DANS LA DÉMARCHE MÉDIACRATIQUE POUR LE RWANDA
La liberté d’expression constitue le plus fondamental des droits démocratiques. Et nous savons qu’elle n’est jamais offerte, qu’on la conquiert plutôt, étape par étape. Dans un contexte post génocide où les médias indépendants ont été diabolisés au Rwanda, notre objectif est de prouver que cela est une accusation en miroir tel un pyromane-pompier.
En effet, il est de notoriété publique que la mainmise sur les médias et leur exploitation par des régimes totalitaires sont à l’origine des dysfonctionnements des médias et de la dénaturation de la profession journalistique. Les experts du monde entier sont unanimes sur ça. Il est grand temps que cela cesse dans la société rwandaise en pleine mutation. Les médias doivent donc retrouver
leur place dans cette société entant que l’œil du peuple et non comme agent de propagande du pouvoir. L’Agenda setting post génocide [programme de VEPELEX] s’avère une initiative qui doit trancher avec cette inféodation obscurantiste en vue de canaliser le débat en le soumettant aux règles démocratiques, autrement dit, la démarche médiacratique.
Ce difficile débat intellectuel au Rwanda
Un petit examen de conscience
Faut-il faire abstraction de la vérité parce qu'elle fait mal à nos amis? En d'autres termes, la vérité n'est-elle bonne que quand elle s'adresse aux autres? On dit souvent que les Rwandais sont méchants et hypocrites. On ne s'en offusque pas à outrance parce que la réalité, même cachée, est plus éloquente que les discours prononcés sur les toits des maisons. Qu'on le veuille ou non nous avons appris à assumer les actes et les conséquences des actes de nos gouvernants. Par conséquent les Rwandais sont des génocidaires! Mais si quelqu'un disait que les Rwandais sont bêtes, il risque de s'attirer toutes les foudres du monde. Pourquoi? Les Rwandais seraient intelligents, tous sans exception! [Abanyarwanda bazi ubwenge!] À mon sens, ça sent le paradoxe. Sommes-nous vraiment un peuple intelligent?
Je suis vachement surpris par la grogne à peine audible et la plupart du temps l'agressivité qui se déclenche chaque fois que l'on fait allusion à la faillite intellectuelle rwandaise. Puisque chaque arbre doit être jugé à des fruits qu'il porte, nos intellectuels (du moins ceux qui souscrivent à ce qualificatif), se retrouvent tous sur le banc des accusés dans le procès de la République. Chacun dans son domaine de compétence devrait prendre le temps de faire un examen de conscience et se poser des questions, au lieu de se passer des journées à dresser des réquisitoires les un contre les autres.
À commencer par nos historiens : L'Histoire du Rwanda existe-t-elle? En quoi est-elle différente des histoires rwandaises? De quoi nos historiens peuvent-ils être fiers, quand l'histoire du Rwanda équivaut à la confusion la plus totale? Nous avons besoin d'un éclairage sur ce sujet.
Sommes nous prêts?
La réponse ne s'est pas fait attendre : "Pas encore prêts mon homme." Comme je ne suis pas de ceux qui se contentent de réponses aussi spontanées, je vais toujours demander "Pourquoi"? Mon ami François Munyabagisha (Photo ci-bas) ne tardera pas, je m'y attendais, à me démontrer comment les Rwandais ont toujours tendance à prendre leurs rêves
Monsieur Munyabagisha est d'avis que le président Kagame dans sa propre logique a raison de s'accrocher au pouvoir, car c'est le principe d'un seigneur de la jungle qui ne se réfère qu'à la loi de sa jungle.
Par ailleurs le philosophe, auteur de "Pourquoi Nos Fossoyeurs Sont-ils Vos Héros ?", déplore l'absence d'un un débat rationnel ou intellectuel susceptible d'entrouvrir une perspective de solution durable à la problématique d'alternance. "C'est dommage que nous n'ayons du temps que pour des polémiques par lesquelles les gens répandent leurs faibles profondeurs, signe de la paresse intellectuelle", fait-il observer. Selon François Munyabagisha, le problème n'est pas Kagame, mais plutôt des "intellectuels" incapables de cerner la problématique en face."
Le philosophe Munyabagisha se désole du fait qu'il n'existe pas ce choc des idées génératrices de lumière au sein de la société rwandaise, mais plutôt des polémiques qui propagent l'obscurité. Par conséquent, il estime que les critiques du président Kagame ne sont pas encore prêts à prendre la relève. Le débat est ouvert.
Ismaïl Mbonigaba
pour des réalités, et surtout comment le caractère expéditif de leurs analyses ne peut qu'orienter à des raccourcis palliatifs (à effet hypnotisant), perpétuant ainsi la problématique au lieu de la résoudre.
En effet, le département d'Etat américain a récemment exprimé "sa déception" en réagissant aux ambitions de Paul Kagame de rester indéfiniment au pouvoir.
Dans un communiqué, le département d'Etat rappelle la position américaine à ce sujet : « les alternances politiques sont essentielles pour consolider les démocratie» , et exprime sa préoccupation « face à des changements qui ont pour objectif de servir un individu au dépens du principe d’élections libres ». (Réf. RFI-Afrique)
Les plus pessimistes analystes avancent que le Rwanda n'a pas d'intellectuels. C'est une assertion assez discutable, toutefois raisonnable à la lumière de plusieurs scénarios et faits qui se sont produits (et continuent de se produire) dans le pays et qui laissent douter de l'existence de l'illuminatio (allusion à la devise de l'Université nationale du Rwanda, La Lumière et le Salut du Peuple).
À la recherche d'un homme
Bien que certains ne digèrent pas bien les références aux écrivains et philosophes étrangers préférant épuiser dans leur propre patrimoine, je voudrais quand même commencer ce chapitre avec l'histoire de Diogène de Sinope pour éclairer d'avance ma réflexion. Il est raconté que ce philosophe grec du 3è siècle avant Jésus-Christ se promenait en plein jour, lanterne à la main, répétant "Je cherche un homme". Mais qui d'emblée penserait que l'extrapolation de cette anecdote puisse trouver une adaptation parfaite dans le contexte qui nous préoccupe aujourd'hui?
[Un jour où Diogène parlait sérieusement et n'était pas écouté, il se mit à gazouiller comme un oiseau, et il eut foule autour de lui. Il injuria alors les badauds, en leur disant qu'ils venaient vite écouter des sottises, mais que, pour les choses sérieuses, ils ne se pressaient guère.] http://ugo.bratelli.free.fr/
Lancez un sujet de débat au sein de la communauté rwandaise, n'importe quel sujet, vous serez chanceux si, au bout de cinq interventions, le sujet n'a pas encore engendré cinq autres sujets ou débats, littéralement s'écartant du débat initial. Vous serez extrêmement veinard si la première intervention de ne vous traite pas de tous les noms. Qui de vous dire que vous êtes prétentieux, qui de vous dénigrer voire vous prêter des intentions malsaines. Je m'épargne de mentionner des attaques virulentes et des insultes dignes de gens vulgaires.
Question qui tue : D'abord, qui est intellectuel ?
"Selon toi à qui revient le qualificatif d'intellectuel? me lance Monsier Jean-Marie-Vianney Gatabazi. Nous avons tous des diplômes d'université, jusqu'au PhD." Pour le député au Parlement rwandais "intellectuel" est synonyme de "diplômé" ou de "qualifié". Et si cela était l'avis de la plupart de Rwandais?
VEPELEX - Organisation
Qui sommes-nous?
La Vangarde* de la Paix et de la Libre Expression [VEPELEX]
Au singulier, nous sommes une organisation qui se donne pour mission d'initier les actions et les projets de transformation sociale en vue de désamorcer les tensions politiques au Rwanda, dans le but ultime de promouvoir la culture de la Paix, de la Tolérance et du Pardon ainsi que d'établir solidement la Liberté d'expression dans notre pays, le Rwanda, qui a connu l'un des pires génocides du XXème siècle. Au pluriel, nous sommes les Volontaires de la Paix pour la Libre Expression, les Vépélex.
Notre projet
Agenda setting post génocide pour les mass-médias au Rwanda
À la situation particulière post génocide, il faut un journalisme particulier. L’après génocide n’est pas une conjoncture qui tend à la normale au Rwanda eu égard à la méfiance qui règne entre les membres de la société. Le domaine de la communication en a tellement pâti dans ce sens où la tragédie rwandaise a accentué des clivages, détruit les valeurs sociales intrinsèques et surtout jeté une ombre d’ignorance sur la vérité.
Agenda setting post génocide pour les mass-médias au Rwanda est un projet média d’éducation citoyenne initié par la Vanganrde de la Paix et de la Libre Expression (Vépélex).
Il vise la transformation idéologique et comportementale de la société rwandaise dans le contexte post génocide, à travers la révolution médiatique tranquille qui doit d’abord libérer les acteurs des médias des influences politiques et des manouvres politiciennes. En tant que citoyens rwandais d’abord et ensuite journalistes, les Vépélex relèveront le grand défi d’informer objectivement, celui de jouer le rôle des intermédiaires fiables, et surtout celui d’amener les acteurs politiques et sociaux à accepter leurs responsabilités.
Ainsi les Vépélex souhaitent-ils être à l’avant-garde de l’offensive pédagogique et proposent un remède pour le mal rwandais, les médias libres et responsables jouant le rôle sans conteste prépondérant dans la démocratisation du pays.
Nos objectifs
Le projet « Agenda Setting Post Génocide pour les Mass-Médias au Rwanda » a pour principaux objectifs :
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Contribuer à la transformation sociale grâce à l’épanouissement de l’expression à travers les Mass-médias.
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Contribuer à la réconciliation et à la démocratisation effective du Rwanda à travers des programmes média-pédagogiques ciblant toutes les couches sociales.
En outre, le projet vise les objectifs spécifiques suivants :
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Création des médias modèles (Hebdomadaires).
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Production et Diffusion des programmes Radio et Télé.
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Création de l’Institut de Recherche en Médias et Démocratie (IRMD).
Notre finalité
Notre projet a été conçu à des fins de « thérapie mass médiatique » visant le désamorçage des tensions ethniques dans le contexte post génocide. À la fin du projet (au terme de cinq ans d’activités des Vépélex), les résultats escomptés sont :
1. Rétablissement concret du traumatisme collectif
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L’exercice de la liberté d’expression au Rwanda devient une réalité au niveau de mener des débats contradictoires de calibre électoral
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Le public rwandais et la classe politique assimilent la notion de débat d’idées et distinguent le débat de la chicanerie.
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Grâce au projet des Vépélex, l’allergie du régime vis-à-vis de la critique est atténuée.
2. Ouverture tranquille de l’espace démocratique au Rwanda.
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Grâce à la mise en œuvre de l’Agenda setting post génocide, la voie pour le pluralisme politique est pavée.
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Grâce au projet des Vépélex la glace est brisée entre le régime et l’opposition.
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La culture du débat d’idées étant devenu une pratique citoyenne, les politiciens sont prêts à participer démocratiquement au débat électoral ou parlementaire.
À propos de notre Magazine "Rwanda-Géopolitique" :
POLITIQUE, GÉOPOLITIQUE ET NOUS
Une invitation à l’élite rwandaise à sortir de son mutisme
Sans surprise, aujourd’hui le terme "géopolitique" fait partie du jargon universitaire, politique, diplomatique ou journalistique. En effet, tel qu’expliqué par l’Institut Français de Géopolitique, ce terme est désormais couramment utilisé pour désigner ou traiter les problèmes contemporains de grande envergure, qui peuvent aboutir à des conflits graves ou à des décisions politiques aux conséquences considérables. Aussi, les situations diverses comme les revendications territoriales ou même les rivalités préélectorales ou postélectorales sont analysées comme des questions géopolitiques au même titre que les tensions entre États ou les affrontements interraciaux ou interethniques.
En Afrique, la "Région des Grands Lacs", (ensemble géopolitique composé des pays – Tanzanie, Ouganda, République démocratique du Congo, Rwanda et Burundi), est secouée depuis plus de 20 ans par une crise à la fois multiforme, multidimensionnelle et aux multiples racines. Cette crise a amené les différents acteurs politiques à élaborer des stratégies spécifiques dans un environnement non seulement de fortes rivalités politiques et géopolitiques mais aussi de contraintes économiques et sociales.Concernant le Rwanda en particulier, les conséquences transfrontalières du génocide commis contre les Tutsi de l’intérieur et l’échec d’une véritable réconciliation nationale, ont annihilé toute velléité de coexistence harmonieuse, à tel point que l’antagonisme latent entre les ethnies ou communautés tutsi et hutu, s’est inscrit dans leur subconscient et dans la mémoire collective.
Au niveau international, si ce génocide indescriptible est imputé aux leaders hutu et leurs complices, l’insécurité de la région et surtout la déstabilisation de la RDC sont, par contre, attribuées aux leaders tutsi et leurs acolytes. Ainsi, la question de la sécurité, la gestion des conflits systémiques, les stratégies spéculatives et la misère des populations innocentes s’avèrent des enjeux politiques et géopolitiques majeurs de la "région des Grands Lacs" en général et du Rwanda en particulier.
Le Magazine « Rwanda – Géopolitique », qui paraît à point nommé, s’annonce de ce fait comme un Espace de libre expression réservé en priorité à l’intelligentsia rwandaise, pour qu’elle puisse exprimer ses opinions et ainsi contribuer à la recherche d’une solution durable aux problèmes de sécurité et de développement de la région. Car, il faut désormais que l’élite rwandaise transgresse les tabous interdisant l’analyse lucide de l’évolution sociopolitique, sinon son indifférence ou son silence équivaudraient implicitement à l’approbation ou à la complicité.
Ainsi le Magazine « Rwanda – Géopolitique » devrait introduire dans l’espace médiatique rwandais la qualité dans les débats politiques en créant un nouveau cadre de réflexion pour mieux appréhender les difficultés inhérentes à l’hétérogénéité des acteurs et à la diversité des enjeux et des approches ainsi qu’à la complexité et à la volatilité des situations.
Notre Magazine se donne en outre une mission complémentaire citoyenne [un défi de taille], celle de servir d’Observatoire Indépendant pour l’Élection Présidentielle de 2017 et ce, dans la démarche pédagogique de sensibilisation à l’alternance démocratique pacifique. Par là aussi, nous souhaitons que dorénavant la vigilance et la responsabilité sociale des intellectuels rwandais constituent à la fois le rempart des pratiques démocratiques authentiques et l’antidote contre les effets aliénants de l’obscurantisme ou de la pensée unique.
La récente tragédie rwandaise nous apprend qu’il vaudrait mieux prévenir que guérirafin de se prémunir contre le radicalisme insidieusement en cours de réamorçage, les vulnérabilités politiques qui s’y rattachent et les dérapages sociaux qui éventuellement en découleraient.
Les contributions, observations et suggestions sont appréciées!
VEPELEX
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Avis au Public
Nous remercions tous nos lecteurs et particulièrement ceux qui nous témoignent leur intérêt par leurs avis, leurs réactions et leurs encouragements.
Nous souhaitons par cette note dire un gros MERCI aux contributeurs qui se privent de leur précieux temps pour rédiger des articles en vue de nourrir la réflexion et l’échange respectueux autour des enjeux importants de notre pays.
Sur ce, nous sommes dans l’obligation d’éclairer ceux qui, faute d’information ou animés de la mauvaise foi, propagent des rumeurs selon lesquelles les promoteurs de VEPELEX sont affiliés à des partis politiques. D’une part, ces rumeurs malveillantes nous associent la formation politique RDI-Rwanda Rwiza de Monsieur Faustin Twagiramungu, de l’autre au FPR.
Nous, Victor Manege Gakoko (photo à gauche) et Ismaïl Mbonigaba (photo à droite), informons nos lecteurs, nos partenaires et associés, que nous avons cessé toute activisme politique et que nous nous consacrons désormais à l’action journalistique. Ceux qui nous demandent souvent si nos analyses publiées dans le Magazine Rwanda-Géopolitique constituent le prolongement des activités politiques de la formation RDI-Rwanda Rwiza, eh bien, la réponse est NON. Et ceci pour la simple raison que le Magazine en question est un produit de Vepelex (Les Volontaires pour la Paix et la Libre Expression) qui est une association apolitique, citoyenne et sans but lucratif.
Pour ceux qui font ironiquement référence aux communications qui datent du temps où nous étions encore affiliés à la RDI Rwanda Rwiza, qu’ils se mettent à jour et prennent cet avis pour seule référence valable. Pour ne pas nous répéter, enfin, nous ne sommes pas membres de RDI Rwanda-Rwiza, ni affiliés à aucune autre formation politique rwandaise, afin de mieux préserver notre liberté de pensée et d'action, et ce dans la logique de pragmatisme et de neutralité positive.