Notre conscience est la source de notre indépendance
Notre liberté est le gage de notre objectivité
VEPELEX
VEPELEX
Vigilance citoyenne
Génocide rwandais : Anguille sous roche
Ismaïl Isidore Mbonigaba
Quand un Facebooker a lu mes questionnements sur les statistiques du génocide rwandais, il m'a répondu en privé qu'il se posait les même questions! Je reste donc sans réponse même si le FPR qui me lit 24 heures par jour fait semblant d'ignorer la pertinence de mon interrogation. Je souhaite simplement être mis à jour sur les informations suivantes, étant donné que toutes les statistiques reliées au génocide rwandais s'avèrent ésotériques :
Reportages sur l’Afrique : La honte
Les Occidentaux devraient-ils faire confiance à leurs médias?
Je crains que les concepteurs du Mois de l’histoire des Noirs ne se soient, en quelque sorte, basés sur de fausses prémisses. Ou simplement choisi la mauvaise appellation de cet événement. Car l’histoire des Noirs, ça va bien loin, au-delà de leur contribution à l’histoire du Canada ou du Québec, au-delà des flatteries.
L’histoire des Noirs, celle qui devrait occuper la grande place au mois de février, sinon toute l’année, c’est leur quotidien ignoré. La discrimination, le racisme, le dénigrement. C’est également le quotidien de leur mère-continent, l’Afrique, ainsi que mille peines endurées par cette dernière présentement et dans le passé.
Dans cette situation embarrassante pour les démocraties, les médias occidentaux montrent leur véritable couleur d’organes de propagande au détriment de l’Afrique. Rien ne saurait mieux illustrer cette corruption que le scénario de l’attaque dirigée contre la Libye en 2011 par les Occidentaux et l’assassinat du président Mouamar Kadhafi sous prétexte de protéger les civils suite à une rébellion créée et soutenue par l’Occident.
La France, le Canada, les États-Unis et la Grande Bretagne n’auront ménagé aucune énergie, tant militaire que diplomatique, pour tuer un dictateur qui dérangeait. Mais quelques dessous de cette agression occidentale déguisée en action humanitaire, n’ont pas tardé à se révéler au grand jour. En moins d’une année plus tard, on apprend que Nicolas Sarkozy avait reçu 400 millions d’Euros du dictateur libyen pour sa campagne présidentielle de 2007 et que la compagnie pétrolière canadienne Petrocanada était en mauvaise posture sur le sol libyen.
Pour tout comprendre sur la trame de piraterie occidentale en Afrique, il faut lire Noir Canada (2009) d’Alain Dénault sur le pillage, la corruption et la criminalité en Afrique. L’auteur s’est attiré des ennuis et depuis 2011, la vente de ce livre est interdite au Canada suite à deux procédures judiciaires de la part des multinationales Barrick Gold et Banro, ravageurs notoires du continent noir dénouncés dans l’ouvrage.
Il faut également écouter le député belge Laurent Louis quand ce dernier dénonce l’actuelle intervention au Mali. Tout esprit bien pensant ne manquera de se demander pourquoi cinq millions de Congolais ont péri et continuent de périr sous l’oeil aveugle des amis accidentaux de notre Afrique, et surtout le pourquoi de l’indifférence et du silence des “très professionnels” journalistes de ce monde civilisé. Les occidentaux devraient-ils réellement se fier à leurs médias quant il s’agit des histoires sur l’Afrique ?
Qu'est-ce qui au monde peut arrêter le général Paul Kagame dans sa course effreinée vers une présidence à vie?
Équilibre : C'est toujours le Peuple qui tient le Pouvoir en équilibre, d'où la NÉCESSITÉ pour le Pouvoir de garder la confiance du Peuple. Alors, quand ils commencent à tourner le dos un à un, il y a de quoi s'inquiéter... Que faut-il faire, dans ce cas, pour garder l'équilibre?
Ras-le-bol citoyen
Témoignage de Jean Jacques NTWARI
"Il est très triste de voir que nos dirigeants ne peuvent pas mettre de côté leurs petites différences et s'unir pour défendre la cause detous les Rwandais qui souffrent et sont assoiffés de la paix et de la justice… Personnellement, je dirais que si ces derniers ne peuvent pas mettre de côté leurs différences personnelles et mesquines, ils devraient alors avec honnêteté et humilité abandonner la politique…"
Gasana en chair et en os
Il est curieux sinon honteux de voir que certains opposants politiques, de surcroit, intellectuels, laissent germer un "appétit pathologique" à partager le pouvoir qu’ils prétendent dénoncer, comme si leurs critiques acerbes étaient une manière d’attirer l’attention du régime sur eux.
Ces agissements des anciens-nouveaux-ou des nouveaux-anciens politiciens commencent sérieusement à écoeurer le peuple rwandais, encore sous le choc post génocide et posttraumatique de la tragédie des années 90. Brandir, par dessus marché, le spectre d’une guerre civile pour la conquête du pouvoir, c’est commettre un crime par pensée et par parole. Alors trop, c’est trop! disent les Rwandais qui en ont ras-le-bol. Voilà ce qui pourrait expliquer en partie la méfiance et le dégoût qu’ont les citoyens à l’égard de certaines formations politiques et de leurs leaders...
Souvenons-vous de ce leader politique oud’opinion (caricaturé ci-contre pour la «bonnecause» et en audio ci-haut) qui n’a raté aucun rendez-vous au grand festin du partage du Gâteau National et qui s’est "prostitué" X fois en rejoignant subtilement la"mangeoire" sous la bannière du MRND, du MDR et du FPR…, et sans doute aussi de Dieu et de Satan.
(Victor Manege Gakoko)
Touche pas.... à ma Constitution!
Président Paul Kagame à l'AFP
« Si, à la fin de mon mandat, il n’y a personne pour me remplacer, ce serait mon échec autant que le vôtre. Et cela ne serait pas une raison pour moi de briguer un troisième mandat. »
"Je le dirai et le répéterai : le Général Kagame est un génocidaire" A. J. Ruzibiza
«Je fais appel aux Rwandais consciencieux qui entendent négocier avec le Général Kagame de tâcher plutôt à le mettre devant la justice afin qu’il réponde, en compagnie des Interahamwe et autres extrémistes hutu qui ont roulé pour lui, de la tragédie qu’il a causée au Pays. Y aurait-il un plan d’amnistier cet homme en dépit de ses méfaits dont le Rwanda aura difficile à se remettre? Pourquoi faut-il supplier les criminels comme si nous avions envie de marcher sous leurs auspices? Moi je reste convaincu que fin des fins ces criminels seront acculés à la confession et qu’il reviendra aux Rwandais de bonne conscience de faire justice.» (Abdul J. Ruzibiza)
Feu Abdul Joshua Ruzibiza
Président Paul Kagame
L’auteur de « Rwanda, Histoire secrète » charge de nouveau. L’ancien officier de l’Armée Patriotique Rwandaise (APR) et des Rwandese Defense Forces (RDF) n’en démord pas. Abdul Joshua Ruzibiza (photo ci-contre) souligne encore le rôle malsain du Général Paul Kagame dans la tragédie qui s’est abattue sur le Rwanda en 1994 et risque d’ailleurs de se répéter si la bêtise ne fait pas place à la raison. Les démarches extrêmement équivoques de l’opposition rwandaise sont également fustigées et, le "Justicier Abdul" n’y va pas par quatre chemins: « nos politiciens sont mal partis. » C’est dans une interview exclusive avec Ismaïl Mbonigaba dans Carréfour Rwanda daté d'août 2006.
Par Ismaïl Mbonigaba
Q. Monsieur Ruzibiza, comment réagissez-vous aux critiques selon lesquelles vous êtes à la solde des opposants rwandais et que votre rôle se résume uniquement à inculper le Président Paul Kagame?
R. Ce n’est que de mon propre chef, interpellé par ma conscience et persuadé du bien que cela doit procurer pour tous mes concitoyens, que je me suis décidé de révéler au monde ce dont j’ai été témoin. Je ne peux aucunement me sentir frustré face à ce devoir d’accuser les criminels, fussent-ils mes anciens compagnons d’armes, voire celui qui est aujourd’hui le Président de la République. Je me bats pour la justice pour tous, et il me semble que c’est cela qui paraît difficile à comprendre pour certains.
Pourquoi n’accuserais-je pas Paul Kagame en sa qualité de l’un des chef-architectes de la tragédie qui a mis le pays à sang et à feu, et qui de surcroît a opposé un veto à toutes les tentatives de secourir nos proches qui étaient livrés aux extrémistes Hutu? J’accuse Paul Kagame comme l’unique dirigeant dans ce monde qui a troqué la vie des membres de toute une ethnie (la sienne, d’ailleurs) contre les avantages du pouvoir. Je ne parviens pas à comprendre ce qui réellement tourne dans le cerveau du Général Kagame, il faudrait peut-être faire appel aux spécialistes pour l’examiner!
Q. Certains Tutsi pensent que vous défendez les génocidaires
R. Il faut savoir différencier les choses. Quand j’accuse le Général Paul Kagame, ce n’est pas pour défendre les génocidaires, ces sauvages qui ont exterminé les Tutsi et massacré un bon nombre de Hutu qui ne partageaient pas leur idéologie. Loin de là. Mes témoignages sont assez claires là-dessus, les génocidaires ne sont pas moins incriminés que Paul Kagame. Ils ont commis l’horreur absolue, de façon ostentatoire, devant les caméras de grandes chaînes de TV de cette planète. Personne ne peut l’ignorer. Qui n’auraient pas vu ces scènes macabres où nos parents et frères se faisaient découper en morceaux à la machette ?
De son côté, Paul Kagame a commis le crime de déclencher, après en avoir soigneusement calculé les avantages, les massacres dont il savait que les Tutsi devaient être victimes. Le plan du Général Kagame est bel est bien l’élément catalyseur du génocide. En ordonnant l’assassinat du Président Juvénal Habyarimana, Paul Kagame a offert aux génocidaires le prétexte d’or pour se livrer à leur sale besogne. Il y a donc corrélation entre les crimes de part et d’autre et, en mon entendement, tous les coupables doivent répondre de leurs actes. Si même ils ne pourront pas tous être jugés, faute de temps ou de volonté politique, mais ils seront au moins et sans doute, responsables devant l’histoire.
Q. Vos détracteurs parlent d’une exagération quand vous qualifiez Paul Kagame de génocidaire
R. Je le dirai et le répéterai. Partout où j’ai livré mon témoignage, que ce soit dans les médias, devant les juges au tribunal, lors des conférences etc. j’ai toujours dit que le Général Kagame est un criminel de guerre, j’ai dit qu’il est génocidaire. Eh, bien, j’ai attendu qu’il porte plainte contre moi pour injure ou diffamation, mais il n’ose pas. Un chef d’état en exercice, que j’accuse de crimes de génocide et des crimes de guerre et ne regimbe pas! C’est incroyable. Paul Kagame est bien conscient de ce qu’il a fait, de ce qu’il est. D’ailleurs il n’est pas seul. N’avez-vous pas vu des centaines de noms de ces criminels notoires catalogués dans mon bouquin? Plusieurs d’entre eux sont au pouvoir avec lui. Vérifiez bien mes propos, ils ne sont pas spéculatifs. Je relate les faits et actes commis pendant la guerre que l’APR faisait aux FAR, autrement dit la guerre entre le FPR et le MRND. A la tête des deux armées se trouvaient Juvénal Habyarimana d’une part et Paul Kagame de l’autre. Alors qu’on attendait toujours la mise en application des accords de paix signés par les belligérants, Kagame a ordonné l’assassinat de Habyarimana et la catastrophe s’en est suivie. Ceux-là qui disent que j’exagère n’ont aucune base de me mettre au défi puisque je parle de la guerre et des acteurs de cette guerre. Il n’y a pas moyen de soustraire le général Kagame aux graves responsabilités qu’il porte dans le drame rwandais.
Q. Et ceux qui disent que Kagame, malgré les crimes qu’on lui reproche, a quand même développé le Rwanda, cela constitue pour vous des circonstances atténuantes?
R. Écoute, je reconnais que Kagame n’a pas fait que du mal. Ceux qui voient en moi une machine d’accusation devraient se tranquilliser, je n’ai ni rancune ni jalousie contre Kagame. Il a lui-même dit qu’il ne me connaît pas-sauf qu’il ment. En fait il y a de bonnes réalisations que je reconnais à son Gouvernement et je ne le blâme pas pour ça. Il faut seulement se poser la question quant à pérennité de ces réalisations en l’absence d’une chose la plus essentielle: La Justice et la Paix durable pour les citoyens. Pour sûr il n’y a aucune garantie que les infrastructures qu’on érige aujourd’hui échapperont aux conflits latents, générés par l’injustice sociale. Je suis d’avis que les possibles bons agissements de Kagame sont submergés par une foule de méfaits dont il est auteur exclusif. C’est lui qui doit porter les responsabilités en tant qu’autorité suprême. Pour conclure sur cette question-là d’influences supposées, je dois répéter que je ne suis à la solde de personne puisqu’au présent stade je me bats seulement pour les droits de nous tous les Rwandais par voie de justice.
Q. Quelle idée vous faites-vous des partis politiques rwandais qui ne cessent pas de naître? Avez-vous, en ce qui vous concerne, un plan de vous engager politiquement dans la solution des problèmes rwandais?
R. Je n’ai pas d’idée particulière de ces partis, tant anciens que nouveaux, à part mon impression qu’ils ont brûlé les étapes dans leur démarche. Ils en sont à la troisième étape, ce qui suggère qu’ils sont mal partis en sautant les étapes primordiales. A mon avis la première étapes consiste à établir impérativement un consensus sur la vérité concernant le passé tragique de notre pays, la deuxième étant l’effort d’aboutir à la justice équitable pour tous, la troisième concerne la bonne gouvernance et la démocratie, tandis que la quatrième étape vient couronner la démarche avec la réconciliation. Cet ordre des choses est pour moi irréversible et prête à simplifier le processus.
Cependant mon constat est que chaque parti qui naît fait de sa priorité la dénonciation de la dictature au Rwanda et le pari d’écarter le FPR, sans pour autant émettre les propositions tangibles sur la recherche de la vérité et la justice pour tous.
De son côté le Gouvernement du FPR, dit d’union nationale, a purement inversé l’ordre dont j’ai fait mentions ci-haut en créant d’emblée une commission de réconciliation (ndlr: quatrième étape). Jusque là on ne connaît pas qui a été réconcilié avec qui. Le FPR est ensuite passé au stade de la bonne gouvernance (ndlr: troisième étape) sans succès, avant d’atterrir dans une justice qui ne tient pas debout puisque elle n’est pas équitable, les tribunaux Gacaca ayant été institués pour juger une seule ethnie (ndlr: deuxième étape). En effet il y a une chose absente et qui reste tabou, et pourtant pièce vitale de tout le processus, c’est la vérité sur la cause de la tragédie rwandaise(ndlr: première étape).
Revenant sur la question de savoir si j’ai un plan politique de trouver la solution des problèmes rwandais, je crois que ce que je fais maintenant vise cet objectif, mais je ne sais pas si cela peut être qualifié d’acte politique. On est généralement porté à penser que la politique ne se fait qu’au sein des partis, eh bien, moi je ne suis membre d’aucun parti politique.
Ma démarche relève d’abord d’un principe selon lequel je dois émettre mes convictions sur les causes ainsi que les tenants et les aboutissants de la tragédie qui s’est abattue sur le Rwanda. (ndlr:réf. à l’étape1). Par exemple je peux te dire sans risque de me tromper, contrairement à ce que certains essayent de faire croire, que le FPR n’est pas en soi à l’origine des guerres, bien qu’il en soit acteur. La vérité, c’est que le fonds du problème remonte à plusieurs décennies avant l’existence même du FPR. Le FPR est intervenu dans le cadre de la revendication des droits longtemps déniés à certains citoyens rwandais, malheureusement lui aussi s’est vite transformé en adepte de la même logique d’exclusion.
Deuxièmement, je suis partisan de la justice équitable partout où cela m’est possible. Rien ne peut m’empêcher de livrer un témoignage à décharge, même en faveur d’une personne que je sais condamnée à mort d’avance, pour un chef d’accusation dont il/elle est injustement incriminé(e). Je donne l’exemple des quatre militaires ex-FAR qui ont sollicité mon témoignage au TPIR. Ils sont accusés entre autres d’avoir descendu l’avion du Président Juvénal Habyarimana, comment aurais-je pu refuser d’aller dire qui a commis ce forfait alors que j’ai été témoin de cet acte? Qu’ils soient blanchis de ce crime, quelque soit le verdict qui sera rendu pour les autres chefs d’accusation. Voilà donc, j’en reste à ces deux stades. Ils constituent une base essentielle en dehors de laquelle toute solution au problème rwandais est utopique, et j’y reste attaché même si cela devait durer encore vingt ans.
Q. Il n’y a donc pas de convergence possible avec la stratégie adoptées par ces partis politiques?
R. Il y a des préalables. Je conçois mal l’idée de m’embarquer dans une affaire de bonne gouvernance et de démocratie au Rwanda, aussi longtemps que la vérité et la justice n’ont pas droit de cité dans ce pays. Comment peut-on réellement aspirer à l’unité et à la réconciliation en passant à côté de leurs préalables qui sont la vérité et la justice? J’entends même ceux qui revendiquent un «dialogue inter-rwandais» et le réclament au Gouvernement du FPR. Ça ne vaut vraiment pas la peine, c’est comme disputer l’os à un chien affamé!
Je fais appel aux Rwandais consciencieux qui entendent négocier avec le Général Kagame de tâcher plutôt à le mettre devant la justice afin qu’il réponde, en compagnie des Interahamwe et autres extrémistes hutu qui ont roulé pour lui, de la tragédie qu’il a causée au Pays. Y aurait-il un plan d’amnistier cet homme en dépit de ses méfaits dont le Rwanda aura difficile à se remettre? Pourquoi faut-il supplier les criminels comme si nous avions envie de marcher sous leurs auspices? Moi je reste convaincu que fin des fins ces criminels seront acculés à la confession et qu’il reviendra aux Rwandais de bonne conscience de faire justice. Je ne suis pas du tout intéressé par un dialogue quelconque entre l’opposition et le Gouvernement du FPR, et je ne suis pas prêt à y prendre part, car je connais suffisamment l’homme devant qui on cherche à s’incliner. Ceux qui ne le connaissent pas n’ont qu’à essayer.