UN AUTRE PARTI D'OPPOSITION RWANDAIS NAIT EN EXIL
Des dissidents du parti RNC (The Rwandan National Congress) viennent de créer un parti qui porte le nom de “Union démocratique rwandaise” ou UDR en sigle. Menés par le Dr Paulin Murayi, ces ex-membres du RNC se donnent pour objectif de faire émerger une nouvelle génération d’hommes politiques rwandais, capables d’œuvrer pour la démocratie et de promouvoir un dialogue inter-rwandais en vue d’ancrer les valeurs fondamentales comme l’égalité, la justice, la liberté et la fraternité.
L’une des priorités que le parti UDR a mis au cœur de toutes ses actions consiste en la recherche du compromis social comme méthode pouvant conduire à une paix durable.Le parti dénonce les dérives antisociales et antidémocratiques du régime en place à Kigali, dominé par le FPR et caractérisé notamment par les inégalités entre citoyens rwandais ainsi que par l’impunité.
Le gouvernement en place est accusé dans un communiqué de pratiques mensongères, de manipulation et de division entre Rwandais, “d’humiliation d’une catégorie de la population transformée en sous hommes, condamnés à demander éternellement pardon pour des crimes qu’ils n’ont pas commis, alors que les crimes d’Etat perdurent et que ceux qui les commettent sont libres, protégés par ce régime, et reçoivent même des éloges publiques des hautes autorités du pays.”
À part le Dr Murayi domicilié en Belgique la direction du parti UDR comprend son Vice-Président, Mr Aloys Manzi domicilié en Angleterre, le Secrétaire Exécutif : Mr Saleh Karuranga domicilié en Belgique et la Trésorière Générale, Madame Claudette Mukamutesi, domiciliée en France.
La creation de l’UDR porte à près d’une trentaine le nombre de formations politiques opposés au FPR mais dont la plupart peinent à recruter les partisans tant au Rwanda qu’en exil. La méfiance parmi les dirigents de ces partis est à l’origine des subdivisions, toutes les initiatives de coalition ayant échoué depuis les années 1990.
L’ancien Premier ministre Faustin Twagiramungu a, au tout début de février 2014, invité ses pairs à constituer un front commun en vue de forcer le gouvernement de Kigali à négocier avec l’opposition, mais l’initiative s’est carrément heurtée aux égos des chefs de parti, chacun voulant s’ériger en chef unique de l’opposition. L’attitude des dirigeants de partis d’opposition est critiquée par la majorité des citoyens rwandais spécialement ceux de l’exil qui ne cachent pas leur ras-le-bol vis-à-vis de l’imposture incarnée par ces chefs.
Il est officieusement estimé que la création de l’UDR est le résultat du mécontentement provoqué par la bouderie dans laquelle la haute direction du RNC s’est réfugiée au lieu de s’associer à l’initiative de M. Twagiramungu.
