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Rwanda : Candidat favori pour 2017

Par Faustin Kabanza


Des interrogations, des suspenses insoutenables règnent depuis quelques semaines pour savoir qui sera le candidat ou les candidats aux élections présidentielles de 2017 au Rwanda. Que les noms soient connus aujourd’hui ou demain ; cela va de soi. Le plus important, c’est le projet envisagé pour le futur du Rwanda. Sans être trop anticipatif, le projet favori sera sans nul doute celui qui s’articulera autour des défis majeurs actuels notamment la sécurité des rwandais, la justice sociale, l’ouverture et le respect des droits humains.


Edited Image 2014-7-15-21:35:11

À l’approche d’une élection présidentielle, un vent de panique souffle au Rwanda. Des actes de violences se multiplient. Ces dernières années, il y a eu une intensification de ces violences si l’on en croit ce que rapportent les médias et les organisations de défense des droits humains. On a même l’impression que ces actes ont surgi trop tôt et qu’elles augurent une élection peut-être pas comme les autres !

De toute manière, il n’y a pas de raisons pour justifier les violences. Il n’y a pas de période où ces dernières devraient être acceptées et tolérées. Les rwandais ne doivent pas s’habituer aux cycles de violences, ils ont envie de retrouver la joie de vivre.


2017 : Pour une nouvelle orientation politique ?


Les organisations des droits de l’homme et les médias montrent de façon inexorable, si besoin était, que la sécurité au Rwanda reste désormais un sujet de préoccupation et, au demeurant, fort inquiétant.

Actuellement, pas un jour ne passe sans qu’on évoque dans les médias un nombre considérable de rwandais portés disparus, des cadavres qui flottent sur les eaux des lacs, des incendies ravageant les bâtiments publics ou privés, les arrestations de personnalités publiques ou de simples citoyens, des assassinats ou tentatives d’assassinats, l’exil de rwandais vers les pays voisins ou lointains, etc.

Suite à cette actualité moins attractive, qui pourrait ne pas dire que la politique courageuse et démocratique est celle désormais qui se donnera les moyens pour trouver une solution à ces problèmes? Le comble, on n’en connait pas officiellement et explicitement, jusqu’à présent en tout cas, la cause ni les auteurs. Aucune enquête de grande envergure n’a été menée pour identifier et punir les responsables de ces actes.


En tout état de cause, nulle politique n’est censée se montrer silencieuse face à cette actualité lourde de conséquences. Ne pas donner du crédit à cette actualité effrayante sur le Rwanda, pays toujours sous le choc du génocide et des massacres inqualifiables, c’est ne pas vouloir comprendre et donner du sens à l’histoire du Rwanda. Tolérer ce genre de drames et faire comme si de rien n’était, c’est cautionner le mal et encourager les criminels à continuer leur sale boulot. C’est condamner les générations futures à la haine et aux meurtres sans fin. C’est simplement condamner le Rwanda à la mort progressive et à la disparition.


Primum vivere (Vivre d’abord) !


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Que le Rwanda enregistre depuis quelque temps une croissance économique notable, cela est une très bonne chose, personne ne peut prétendre le contraire. En revanche, le développement du pays ne se résume pas à une seule dimension. On doit impérativement tenir compte du quotidien de tout un chacun. Une vraie richesse doit être en corrélation avec la sécurité et le bien-être de tous.


Est-ce pour dire que les Rwandais, les gouvernants en l’occurrence, déploient beaucoup d’énergies autours des questions économiques au point d’oublier la sécurité et d’autres problèmes majeurs qui, selon les médias, gangrènent la société rwandaise?


Il est probablement l’heure de se recentrer et de s’occuper des questions vitales car tant qu’on parle encore d’assassinats, de disparitions de Rwandais, d’emprisonnements arbitraires, d’exil politique, on est bien loin du vrai développement économique, social et politique. C’est surtout sur ces questions prioritaires et primordiales que les rwandais attendent des réponses concrètes.


Quel politicien pourra oser se présenter aux prochaines élections sans avoir réfléchi à ces questions et ainsi proposer des solutions crédibles avec des moyens pour y arriver? Comme on dit, tout vient à point à qui sait attendre ! Les questions des droits humains et l’ouverture politique plus large seront certainement le défi majeur d’un prochain septennat.


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