L'élite africaine est défaillante, aucun changement politique n'est possible

[Adapté de l'anglais sous le titre "African elite incapable of causing Political Change, study finds", publié dans http://justcameforcomments.com/]

Légende: Le bleu représente les pauvres, le rouge représente les riches

.Une recherche effectuée dans 10 pays a démontré que, par crainte de représailles, l'élite africaine ne peut pas confortablement discuter de leurs tendances politiques

.L'élite et les bien nantis en particulier, 63 % des Africains ont peur de révéler leurs opinions politiques.

Une récente étude (2015) menée auprès de 10 pays d'Afrique orientale, centrale et l'Afrique du Sud, a montré que moins de 37% des répondants pourraient s'exprimer confortablement sur ​​leur position politique. L'étude était réalisée par ZTE international qui a sondé des groupes de trois classes sociales différentes dans les pays respectifs. Les trois classes ont été classés comme Pauvres, à Revenu Intermédiaire , et Riche / Elite .

L'étude était menée auprès de l'Ethiopie , du Soudan , de l'Ouganda , du Kenya , du Burundi , du Rwanda , de la Tanzanie , du Zimbabwe , du Congo et de l'Afrique du Sud. Elle a été réalisée entre mai et novembre 2015. Effectuée sur un échantillon de 1000 personnes par groupe classe sociale, l'étude révèle l'image sombre de la liberté d'expression dans ces pays "démocratiques".

Sur les 10 pays étudiés , seule l'Afrique du Sud avait un pourcentage notable des citoyens à l'aise de parler librement de leurs côtés préférés , environ 70% . Burundi a enregistré le plus faible, suivie par le Rwanda , le Soudan et l'Ouganda.

Disposition à discuter des questions politiques dans le pays et à provoquer le changement

Légende: Le bleu représente "Non", le jaune représente "Oui"

L'enquête rapporte que les citoyens classés comme «pauvres» sont prêts à dévoiler leurs côtés politiques. La catégorie des riches ou l'élite n'est pas confortable à mentionner leur préférences politiques. Lorsqu'on leur a demandé, ils ont soutenu que c'est leur droit de soutenir n'importe quel parti mais que leur choix est plutôt une affaire confidentielle. En privé, ils [les riches / élite] confient qu'ils peuvent dévoiler leurs penchants politiques sous condition d'anonymat. Ils semblent avoir peur de faire publiquement part de leur opinion.

Contrairement à riche la classe riche / l'élite, la classe pauvre de la plupart de ces pays pourrait discuter ouvertement des préoccupations au sujet de l'orientation de la gouvernance de leur pays . Rien d'étonnant à ce qu'ils comprennent plus de 60% des électeurs. C'est donc eux qui assistent à des rassemblements politiques pour soutenir leurs candidats favoris.

L'enquête a également révélé que ceux parmi les riches et l'élite qui étaient prêts à parler de leurs préférences politiques, la majorité étaient à l'appui du régime en place . Ils ont utilisé toutes leurs connaissances des tendances politiques afin d'esquiver techniquement les lacunes de leurs favoris.

L'étude n'a pas clairement précisé si les pauvres ont un véritable potentiel pour faire avancer des changements notables, ou pourrait facilement être à l'aise une fois que leurs besoins sont satisfaits. Par contre les riches semblent au moins confortables et ne veulent pas perturber le statu quo qu'ils apprécient , très probablement au détriment des pauvres.

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[Articles original : http://justcameforcomments.com/african-elite-incapable-of-causing-political-change-study-finds/]

[... NDLR: Même si le classement des pays reste discutable, l'article a néanmoins le mérite d'identifier le problème de fond de la société africaine : l'incapacité de l'élite à susciter les changements sociaux positifs de peur d'irriter les régimes despotiques. Ces hypocrites, majoritairement intellectuels, sont de véritables gardiens du statu quo dont ils profitent au détriment de la masse pauvre. En effet, le seul souci de l'élite s'avère être de s'alterner au pouvoir, sans idée aucune de révolutionner les destinées de la Nation.

...]